Au printemps à mi-ombre … En toute simplicité.

Viola odorata et Primula vulgaris
Viola odorata et Primula vulgaris ©FabriceChollet

Une petite scène que la nature a installée seule, semant et ressemant au gré du vent, sans plan ni dessin, simplement portée par le souffle des saisons.

Il y a quelques années, un vieux mur de pierre sèche fut monté dans un coin mi-ombragé du jardin. Oublié des outils et des mains des jardiniers, il s’est doucement fondu dans le paysage. Les pierres, rugueuses et irrégulières, ont accueilli avec patience les premiers signes d’une colonisation discrète et silencieuse.

Dès les premiers jours du printemps, ce petit théâtre naturel se révèle. La mousse, dense et moelleuse, a tissé son manteau vert tendre sur les joints, atténuant les angles et adoucissant les contours du mur.

Dans les anfractuosités, des éclats de couleurs apparaissent. Primula vulgaris, la primevère officinale, s’est installée là d’elle-même, par semis spontané. Ses corolles jaune pâle, presque translucides, s’épanouissent avec timidité. À ses côtés, Viola odorata — la violette odorante — s’est glissée en toute discrétion. Ses petites fleurs mauves, au parfum délicat, embaument l’air printannier.

Aucune main n’a guidé cette composition. C’est un tableau vivant, en perpétuelle évolution, que la nature peint au fil des années. Une scène humble mais riche de textures, de parfums et de couleurs douces, qui nous rappelle que parfois, il suffit de laisser faire — d’observer, de s’émerveiller et de ne surtout pas intervenir.

 

 

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